" Il y a un passage dans l'enfance où l'on devrait noter tout ce que l'on dit, car tout est sage et lumineux ."

Philippe Labro / Manuella 

Nous courions légers, rieurs, vers cette impatience de liberté, de soleil, d'amitié.

De la joie plein nos poches et les frissons au corps

dans les hautes herbes des prairies en fleurs.

Des envols d'enfants-joie, découvreurs de la vie,

des jeux de la rivière, des cabanes feuillues.

Des rires et des chants, des trésors sublimés,

des froissements de l'air dans ces heures rayonnantes, 

et une certitude,

nous étions si Heureux !

de traces

d'écritures

de rêves engloutis

que la mer a donnés

Paysage de sable où s'égrènent les ors 

où les sillons poudrés vont affronter le vent

Tout près la mer souffle son bleu

Le charme des instants agrandit le présent 

Un soir de pleine lune à Gruissan Aude

Dans Arles, où sont les Aliscans,

Quand l'ombre est rouge, sous les roses,

Et clair le temps,

Prends garde à la douceur des choses.

Lorsque tu sens battre sans cesse

Ton coeur trop lourd;

Et que se taisent les colombes :

Parle tout bas, si c'est d'amour,

Au bord des tombes.

Paul-Jean Toulet  "En Arles "

où l'oiseau blanc se perd 

sur les rides éphémères des reflets de ce bleu.

Entre le ciel et l'eau

ses battements de coeur.

 L'eau se berce du bruissement des herbes

le petit ruisseau partage son chant de vie

mais je ne joue plus à sauter sur les pierres moussues.

Je préfère y pécher la lumière

celle des matins d'été ruisselant sur mes bonheurs d'enfance.

Une vague de nostalgie pour tous les parfums d'insouciance

cascadant sur les trésors de ces jours.

Tant de moments de grâce si vite enfuis mais jamais oubliés

la magie de partager nos jeux  simples 

nos rires, nos découvertes,

et cette générosité des heures

à rêver 

dans ce miroitement de nature. 

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Sauter de pierres en pierres

puis avec la même âme d'enfant

sauter de mots en mots

Pascal