• Vers la pointe de l'île d'Oléron 

     

    Un livre ouvert à la page du bleu

    à ses rivages tendres

    de galets blancs où vient mouiller l'écume 

    Un chant du crépuscule 

    comme un bouquet d'oiseaux

    un adieu des nuages sur le fil d'horizon

     J'entends les pas de mer

    en chuchotements doux

    comme remerciements aux âmes de passage

    Raconter ses silences 

    les fleurs à peine ouvertes

    sur les flancs de son île

    ses bleus mêlés de blanc, de solitude,

    de paroles envolées sur la crête des vagues ...

    Un simple élan du coeur !

     

    ***

      Le silence de la mer

    est un murmure léger

    qui ouvre

    les portes de la contemplation

    sur des mélodies d'ailleurs

     

    La mer a des silences

    où rougeoient encore les braises de l'enfance

    à l'orée des souffles de vent

    Marie

     

     

     


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    Résiste !

    malgré tes blessures béantes

    ta cuirasse évidée, meurtrie par les années.

    Chaque printemps, je viens cueillir les premiers signes de ton éveil.

    Sur ton vieux tronc fatigué, je guette le plus petit bourgeon

    les premières fleurs, les premiers parfums.

    Un miracle de vie s'insinuant dans tes veines profondes

    la chanson de la terre courant jusqu'à la cime.

    Mon arrière, arrière grand-père laisserait sans doute éclater sa joie

    pour cette force qui te propulse à travers les ans,

    car tu portes l'empreinte de ceux qui t'ont planté .

    Résiste,

    ils vivent un peu en toi !

    ****

    Mon arbre est cette harpe où joue frivole, le vent

    effeuillant une à une

    les pages de mon livre de vie.

    Marie 

    ****  

    L'arbre est beau de tout ce qu'il porte

    les souvenirs gravés au creux de son écorce

    l'arbre est beau des liens créés avec l'humain

    de génération en génération il nous tient la main

    Présence vivante au jardin de vie de nos anciens

    abécé


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    Combien de tours de roue, de sueur et de larmes

    de grincements discrets, de grelots fatigués

    sur les chemins pierreux, sous les aubes pluvieuses, 

    pour venir s'échouer sur un roncier sauvage

    enserrant de ses griffes les cendres du labeur,

    le geste du charron, la peine de chaque heure,

    le bleu à peine délavé 

    accrochant aux matins un zeste d'insouciance ?

    Combien de mains calleuses, de corps un peu voûtés

    ont conduit pas à pas sur des sillons fertiles

    la charrette grinçante à l'écho de leurs os ?

    Une si longue histoire

    un chapelet de vies

    d'images sobres ou gaies des heures laborieuses

    qui s'éteignent un jour

    sous la pluie et les vents

    l'oubli

    l'indifférence !

     

    Balaline  mars 2019

     

    Le lierre a pris sa part au temps

    Temps défleuri, meurtri

    J'entends le chant des hommes heureux 

     

     

     

       

     


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    Elle boit les mots

    les mots de l'eau

    qui l'emportent là-bas

    au-delà de la vague

    au pays de l'oiseau

    Elle suit l'oiseau

    la couleur de son chant

    en errance sur la grève

    au-delà des frontières

    au pays des lumières

     


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     Un chemin blanc de mille pas foulé

    étoffé du silence des géants immobiles

    à l'orée des bois sombres.

    Un chemin vers le ciel

    comme un guide spirituel

    qui conduit son troupeau 

    là-haut vers les estives .

    Un ruban sablonneux où chaque instant palpite

    de vie, de force et de faiblesse, d'ombres et de lumière,

    d'étreintes et de souffrances.

    En écoutant la terre, son peuple de l'invisible,

    on perçoit le mystère

    qui mêle les minuscules et aussi les plus grands 

    dans une tolérance, une leçon de vie,

    un si beau chant d'amour ! 

     

     

     


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