Sur ce bord de falaise

où viennent mourir les vagues

juste deux frères en peine

pas encore courbés par les vents insolents

Deux frères 

encore vivants

mais dépouillés de tout

et l'océan qui bat, vibre, se cabre

comme une déchirure

L'île encore , à 17h 

A marée basse

cette danse indolente 

comme un soupir qui tangue

effleure  nos cheveux

berce nos solitudes.

Ces blessures d'écume

en roses océanes

dispersent leurs pétales

à tous les vents passant.

Cette lumière céleste

éclabousse les nuages

argente le rivage

ensorcelle le silence.

Cette déferlante de rêves

de galets de lumière

c'est une page de vie

assoupie sur la grève

qu'on voudrait éternelle !

L'arbre est espérant

il écoute la pluie

cette danse émouvante

qui brode sa ramure.

Perles de lumière

ou chagrins de lune 

la rencontre étrange 

d'une goutte d'eau 

délivrant sa peine 

à la terre nue.

L'arbre a fait le voeu

que de chaque larme

naisse une joie

une joie pérenne

magnifiant les heures

de tous les vivants.

Belle année à vous qui passez, des rêves plein les bras, des couleurs au coeur et des espérances à faire pâlir la lumière des jours !

Côte de Chassiron, aujourd'hui  15h

Encore un jour

Un jour en bleu

Ce bleu où palpitent nos rêves

Regards croisés du ciel et de la mer

Cette longue entente depuis la nuit des temps

Ce sillage de nos vies où se perdent les heures

emportant dans sa fougue chagrins et nostalgie

espoirs et petits bonheurs

Encore un jour

Un jour en bleu

Juste pour vous voir sourire

J'aurais aimé vous offrir des étoiles

les plus brillantes pétillant dans les yeux des enfants

mais le ciel s'attriste de son gris

alors il me reste la lune

son clair de vie à réchauffer les coeurs

dans le partage de moments de tendresse

de lumière et de douce chaleur .

J'aurais aimé faire fleurir la joie

ce cadeau simple et essentiel

un don pour l'avenir des hommes

encore sourds aux chants d'un nouveau monde

monde de paix et de fraternité.

J'aurais

nous aurions tant aimé !