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Les blés sont dorés, ils bruissent sous le vent
bercés par la douceur des choses
Je m'arrête un instant
C'est la vie qui palpite sous leurs ailes
la vie d'un été
fragile et si belle
quand s'offrent les sourires
des soyeux coquelicots
nourris du ventre chaud de la terre
Les blés sont dorés, cheveux dénoués
pour prendre la vague
les rires et les chants
leurs bras refermés
sur ces jours en or
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Quand l'eau marie le ciel
un beau matin de mai
de ses bulles d'amour
naît le silence bleu...
Comme un effleurement
un désir de lumière
de sauvegarde de la vie
La naissance d'un roman d'amour
à lire le coeur apaisé
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La mer en robe bleue et sa frange d'écume
si loin
que son chant assourdi ne passe pas les dunes
La mer et ses odeurs de sel, d'algues, de liberté
une histoire du passé
quand nous courions sans fin sur la grève déserte
La mer et nos fragilités
des petits bouts d'enfance dessinés sur le sable
des pages, des images aux couleurs délavées
La mer comme un jardin peuplé de mille oiseaux
caressant tout l'espace
entre le ciel et l'eau
La mer comme deux bras pour nous bercer d'amour
recueillant au passage les ombres des déchirures
La mer, si loin
puis la nuit , cet ailleurs du silence
offrant soudain au monde
comme un semblant de paix
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Ce jour s'est levé sur une mer étale
sans toi
sans nos pas du matin sur le sable mouillé
quand les premiers rayons enflamment le silence
écoutant le tempo des vagues assagies
Le jour s'est levé comme un cadeau du ciel
avec des gens qui rient, avec des gens qui pleurent
Hier
nous avancions masqués sur ce chemin terrible
où il faut se quitter
quand nos bras sont restés
muets comme la pierre
quand les mots sont perdus
quand la musique s'arrête
sous l' ombre des oiseaux
et toutes les roses blanches
celles que tu aimais
Pour Sylvie
14 mai 2020
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Photo de l'île octobre 2019, dos à la mer
Il s'en va le soleil
il n'entend plus la mer
bourdonner sa marée
ni les vagues jouer sur les rires des enfants
Ici tout va s' éteindre
les mouettes ne rient plus
les pins ont pris le deuil
et cela fait des jours
que le coeur des vivants déserte la lumière
Il se noie le soleil
à l'horizon meurtri par toutes nos écorchures
Le sable a pris sa peau d'hiver
bleuissant sur les dunes
Quand nos blessures seront guéries
nous passerons le jour la nuit
à regarder la mer
en tournant d'autres pages
de Vie
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