Il aimait tant danser, c'était une de ses passions de sa vie, de ses jours convalescents entre deux traitements, de tout l'espoir qu'il mettait dans son éventuelle guérison !
Récupérer quelques forces d'abord, puis retrouver l'assurance de ses gestes, sa silhouette
élégante, son maintien parfait, cette préparation minutieuse lui permettant bientôt de se réapproprier son corps avant d'enlacer sa compagne et de s'élancer sur la piste en assumant
le plus possible toutes les danses.
J'aimais les voir valser, " tangoter ", swinguer, j'admirais leur merveilleuse harmonie, à la fois
gracieuse, inventive, unique.
Il semblait si loin de sa maladie tout à coup, juste dans la musique, leurs corps offerts aux
rythmes, les mauvaises images reléguées à l'oubli.
La musique s'anime
Oser braver cette nuit
le mal en sourdine
Cela peut paraitre incroyable mais pendant presque vingt ans, il a continué de danser, se relevant de ses souffrances, toujours combatif, animé par cette volonté de revivre ces émotions, ce semblant d'ivresse qui enveloppe le corps et le propulse vers l'irréalité.
Un monde à part dans un rêve d'espace, de bien être, d'ouverture à tous les possibles, un voyage au-delà du malheur.
Balaline
31/01/2025
" Cette fête du corps, devant nos âmes, offre lumière et joie."