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    Résiste !

    malgré tes blessures béantes

    ta cuirasse évidée, meurtrie par les années.

    Chaque printemps, je viens cueillir les premiers signes de ton éveil.

    Sur ton vieux tronc fatigué, je guette le plus petit bourgeon

    les premières fleurs, les premiers parfums.

    Un miracle de vie s'insinuant dans tes veines profondes

    la chanson de la terre courant jusqu'à la cime.

    Mon arrière, arrière grand-père laisserait sans doute éclater sa joie

    pour cette force qui te propulse à travers les ans,

    car tu portes l'empreinte de ceux qui t'ont planté .

    Résiste,

    ils vivent un peu en toi !

    ****

    Mon arbre est cette harpe où joue frivole, le vent

    effeuillant une à une

    les pages de mon livre de vie.

    Marie 

    ****  

    L'arbre est beau de tout ce qu'il porte

    les souvenirs gravés au creux de son écorce

    l'arbre est beau des liens créés avec l'humain

    de génération en génération il nous tient la main

    Présence vivante au jardin de vie de nos anciens

    abécé


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    Combien de tours de roue, de sueur et de larmes

    de grincements discrets, de grelots fatigués

    sur les chemins pierreux, sous les aubes pluvieuses, 

    pour venir s'échouer sur un roncier sauvage

    enserrant de ses griffes les cendres du labeur,

    le geste du charron, la peine de chaque heure,

    le bleu à peine délavé 

    accrochant aux matins un zeste d'insouciance ?

    Combien de mains calleuses, de corps un peu voûtés

    ont conduit pas à pas sur des sillons fertiles

    la charrette grinçante à l'écho de leurs os ?

    Une si longue histoire

    un chapelet de vies

    d'images sobres ou gaies des heures laborieuses

    qui s'éteignent un jour

    sous la pluie et les vents

    l'oubli

    l'indifférence !

     

    Balaline  mars 2019

     

    Le lierre a pris sa part au temps

    Temps défleuri, meurtri

    J'entends le chant des hommes heureux 

     

     

     

       

     


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    Elle boit les mots

    les mots de l'eau

    qui l'emportent là-bas

    au-delà de la vague

    au pays de l'oiseau

    Elle suit l'oiseau

    la couleur de son chant

    en errance sur la grève

    au-delà des frontières

    au pays des lumières

     


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     Un chemin blanc de mille pas foulé

    étoffé du silence des géants immobiles

    à l'orée des bois sombres.

    Un chemin vers le ciel

    comme un guide spirituel

    qui conduit son troupeau 

    là-haut vers les estives .

    Un ruban sablonneux où chaque instant palpite

    de vie, de force et de faiblesse, d'ombres et de lumière,

    d'étreintes et de souffrances.

    En écoutant la terre, son peuple de l'invisible,

    on perçoit le mystère

    qui mêle les minuscules et aussi les plus grands 

    dans une tolérance, une leçon de vie,

    un si beau chant d'amour ! 

     

     

     


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    Un souvenir de pluie à la pointe du jour

    Une offrande muette à l'odeur de blé tendre, d'herbes effarouchées et d'arbres dénudés

    Une danse cristalline dans la blanche lumière

    Une goutte d'or blanc

    Un murmure ténu,

    une semence,

    ce voyage silencieux jusqu'au ventre de la terre

    se glisse en sève nourricière

     

     

     


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