Je me souviens de ce jour de juillet

où tu découvrais notre coin de campagne

où le vent cajolait tes joues d'adolescent

quand tu courais sous le soleil 

comme un poulain en liberté

Cette image flotte encore dans son parfum d'été

Puis le temps a filé

vite, trop vite

Trop vite la vie qui se brise

et vient frapper au coeur

dans son avalanche de larmes

de pourquoi, de sidération et de peine immense 

Trop de tout qui déborde et inonde chaque instant

sans les mots pour tout dire ou crier

Comment se préparer à l'absence 

qui va perdurer jour après nuit ?

Comment faire avec l'injuste ?

Comment consoler l'inconsolable ?

A Calvin, sur son chemin d' étoiles 

25 octobre 2021 

 Un amour de matin vient éveiller ton rêve

quand le soleil joue ses arpèges dorés

Première rencontre à ma fenêtre 

où déferle la joie d' honorer ta belle oeuvre

C'est un matin chantant 

où l'or caresse les ans

toutes les heures de patience

de passion et de grâce

Un talent était né avec tes doigts de fée

  sublimé aujourd'hui par la lumière d'automne

les fleurs et les silences

les arabesques en feu

les pensées vagabondes

sur des chemins d'étoiles

L'écriture d'une vie

à petits points brodés

Ce rideau si fragile mais encore si beau est plus que centenaire. Il m'a été offert par mon arrière grand-mère qui brodait encore vers ses 95 ans . 
C'est une grande joie de le faire revivre.

Elle danse, danse

magicienne ailée 

sous la voûte soyeuse des nuages

châle tissé de blancs moutons

enveloppant et doux

Elle danse pour conjurer les ombres

petite silhouette funambule

qui rêve à chaque pas

que de là-haut

tout parait simple et beau

Si beau de s'éclabousser de lumière

de voir le monde un temps apaisé 

joyeux dans ses couleurs printanières 

le vent léger dans le roux du soleil 

et ce gazouillis harmonieux

ruisselant soudain sur la terre 

Nous aimerions tant continuer de rêver !

Un élan vers le ciel

pour revoir l'océan 

sa palette de bleus

ses chants et ses balbutiements 

Une plongée vers l'azur 

ce rêve de voyages 

quand tu me prends la main

comme au temps des jours d'adolescence 

Tu ne vois que le bleu 

occupant tout l'espace 

la beauté de la dune

irradiant de soleil 

On peut croire aux mirages

quand l'amour est tout neuf 

et que le vent emporte 

la moindre effilochure 

De l'autre côté là-bas

nos empreintes s'enlisent 

La marée insolente 

a recouvert d'écume 

les jours heureux 

Un tableau d' Adamante 

J'aimerais encore sucer mon pouce, mon vieux doudou fatigué câlinant mes

joues roses et partir chevaucher mes rêves, loin, très loin , vers ce pays bleu où

 s'ouvre le ciel de tous les possibles. 

Enfance soyeuse 

au bon goût de pralines et de contes de fées

Lové tendrement, Bijou ronronne ses joies

Le temps a fui.

Le livre de contes reste ouvert mais Blanche Neige a déjà croqué

la pomme, Cendrillon a perdu son carrosse, le renard cherche son Prince et les

tapis volants commencent à battre des ailes.

Soleils et fêlures

Les histoires se fanent comme les rêves

Nous ne vieillirons pas ensemble 

Balaline   9 octobre 2021

Pour l'Herbier d'Adamante