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Une photo de Martine Madelaine-Richard
Poussière, silence de grenier
tant d'objets dorment là
à bout de souffle, à bout de vie
adulés puis bannis
dans cette vieille malle
ouverte à l'émotion
Les souvenirs bousculent
la fillette de six ans
qui serre sa poupée
comme un doudou sacré
réparant les chagrins
La jeune adolescente
y livre ses émois
en lettres parfumées
aux mots tachés de larmes
Poussières du silence, de quelques cicatrices
d'un passé dévoilé
où dorment les rivières d'un bonheur suspendu
qui resurgit soudain avec sa pointe au coeur
Dans cette vieille malle le temps s'est refermé
Balaline
04/02/2022
Pour l'Herbier poésies d'Adamante
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Photo ABC
Un silence ouaté, en gris, quelques touches de bleu dilué dans le ciel morne et
bas où les corbeaux traînent leur lassitude. Plus bas la forêt dépouillée parait
inhabitée, chants et pépiements envolés.
Seuls les arbres
serrés sur leurs mystères
semblent défier ce jour cafardeux
Ces géants aux grands corps paisibles en apparence, vieux sages aux mille jours
traversent bien des tempêtes pour nous livrer demain les clés d'un autre monde.
Saurons-nous ouvrir les portes de l'espoir ?
Se blottir
au creux de cet essaim de vies
aux racines tentaculaires
aux vibrations inaudibles
Ce voyage communiquant
un appel résonnant au fin fond de notre être
Sur les chênes, les pins où se lit encore la trace de nos ancêtres, de leurs gestes
ancrés sur les écorces rugueuses, la vie a déposé sa force et ses faiblesses, cette
majesté d'être, cette lutte quotidienne pour grandir, résister.
Seuls les arbres
unis contre l'adversité
compagnons des jours sans
offrent leur robustesse à nos fragilités
Balaline
29 janvier 2022
Pour l'Herbier poésies d'Adamante
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Un petit clic
Sur le vieux mur de pierres
l'automne a oublié
ses guirlandes endormies
Si belles défleuries
l'âge n'a pas de prise
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Image Claudie C
J' apprivoise la petite musique du soir
le bruissement léger de cette fin de jour
où s'estompent les sons
avant cette impatience de la nuit
à piller la lumière
captive tout là-haut
sur son chemin céleste
Une invite à cueillir
sa rondeur lumineuse
ses paysages d'ombre
où soupirent les poètes
Une alchimie de clair d'obscur
de magie et de crainte
tandis que résonnent au loin
le coeur de l'océan
les souffrances des vivants
Balaline
19 janvier 2022
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un petit clic sur l'image
Frères en solitude
vos bras ne se rejoignent pas
pour éloigner le froid
Pourtant la vie est là
sur vos peaux de bois tendre
où l'oiseau chante encore
où les flocons frissonnent
quand l'hiver s'alanguit
et pleure tout son blanc
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