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    Je regarde l'océan.

    A mes pieds le sable, l'écume, les vagues ensorceleuses,
    puis la nappe bleutée, immense, à l'infini.

    Voyages, découvertes, partages,
    ici pas de barrières, de murs, de palissades, de barbelés hideux,
    l'eau est libre d'aller, de revenir, de tempêter,
    de s'essouffler puis de mourir.

     

    Je regarde vos yeux aux couleurs de l'errance.

    Ils sont tout embrumés des perles du chagrin, des fatigues des heures,
    de la fuite d'une patrie engluée dans la guerre.

    Regards perdus d' enfants déboussolés, des mères déchirées de quitter 
    leurs aînés, leurs joies assassinées par la cupidité humaine. 

     

    Frontières,

     l'homme a oublié les cris des assiégés, les blessures infligées sous le fracas des armes, le goût des jours heureux et chaque mort qui rôde. 
    La paix trop lumineuse n'est plus qu'une utopie. 
    Ces ombres sur la terre sont l' enfer quotidien des errants démunis. 

     

    Où vont les voix des hommes qui veulent vivre libres et s'asseoir au soleil en partageant leurs rêves ? 

     

    Balaline

    20 mars 2023

    ****

    " Si la terre est belle, vue de l'espace, c'est parce qu'on n'y voit pas les cicatrices des frontières ."

    Muhammed Faris

    cosmonaute Syrien, cité par Pierre Kohler dans son livre " La dernière mission "
    Calman Lévy, 2000, p 129

     


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  • Image Christian R 

     

    Libéré de cette nuit d'octobre

    où coulait un vent frais 

    un gentleman se pose

    sur mon bouquet d'or jaune

    Ses ailes du silence

    palpitantes dans leur habit soyeux 

    rendent à ce jardin 

    un peu de chaque joie perdue 

    dans cet horrible été


    16 commentaires
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    Ephémère

    ce souffle sur ma joue

    de ton baiser d'adieu

    Ephémères

    les larmes du petit jour 

    que les rayons de miel raviront à midi

    Ephémère

    chaque instant 

     se glissant en mourant 

    sous le ciel impassible

    Engagée cette lutte

    à retenir chaque seconde de vie

    ses pleurs et ses sourires

    sur quelques pages blanches

    sur une photographie

    Ephémère l'espoir

    sombrant sous chaque bombe

    l'exil

    ses déchirures

    alors que les oiseaux y ont perdu leur chant

    chaque fleur son parfum 

    et les enfants leurs rires

     


    8 commentaires
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     Image David F 

     

    Une étendue d'argent au creux de cette fin de jour

    la mer a attiré le ciel, sa peau de lait flottant dans tout ce vide

    Rencontre silencieuse sur la ligne d'horizon

    où bat le coeur lointain des vagues écumeuses

    Etrange solitude sur le corps de la dune

    les caresses du soir

     créant ombres et lumières sur le sable mouillé

    Un vol de mouettes vient déchirer l'espace

    rappelant le vivant

    leurs ombres fugitives le souffle des ailes blanches 

     

    Seule la mer répond


    7 commentaires
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    Merci Annette pour ce magnifique envol ( clic)

     

     Terre eau lumière

    dans le charme de cette heure

    s'accorde un duo

    Au plus près du regard

    les eaux mouillées d'argent

    l'envol gracieux des cygnes sur les frissons du soir

    Terre eau lumière

    cette trêve dans les blessures du jour

    quand les pensées se posent

    sur des chemins choisis

    Terre eau lumière

    libres et majestueux

    la danse de la vie

    jusqu'au bout de leurs ailes

     

     

     


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