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" Frontières "
Je regarde l'océan.
A mes pieds le sable, l'écume, les vagues ensorceleuses,
puis la nappe bleutée, immense, à l'infini.Voyages, découvertes, partages,
ici pas de barrières, de murs, de palissades, de barbelés hideux,
l'eau est libre d'aller, de revenir, de tempêter,
de s'essouffler puis de mourir.Je regarde vos yeux aux couleurs de l'errance.
Ils sont tout embrumés des perles du chagrin, des fatigues des heures,
de la fuite d'une patrie engluée dans la guerre.Regards perdus d' enfants déboussolés, des mères déchirées de quitter
leurs aînés, leurs joies assassinées par la cupidité humaine.Frontières,
l'homme a oublié les cris des assiégés, les blessures infligées sous le fracas des armes, le goût des jours heureux et chaque mort qui rôde.
La paix trop lumineuse n'est plus qu'une utopie.
Ces ombres sur la terre sont l' enfer quotidien des errants démunis.Où vont les voix des hommes qui veulent vivre libres et s'asseoir au soleil en partageant leurs rêves ?
Balaline
20 mars 2023
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" Si la terre est belle, vue de l'espace, c'est parce qu'on n'y voit pas les cicatrices des frontières ."
Muhammed Faris
cosmonaute Syrien, cité par Pierre Kohler dans son livre " La dernière mission "
Calman Lévy, 2000, p 129
Tags : frontieres, regards, terre, homme, libre
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Commentaires
bonjour balaline
cette terre est à tout le monde et ne l'oublions pas nous en sommes que les locataires pour tous les hommes pour tous les peuples avec un drapeau arc-en-ciel, et l’emblème d’une oie migratrice qui tourne autour du globe aimons nous les uns les autres belle journée balaline et toute ma plus sincère amitié monette
Un texte tien, peut être une participation à ce défi.
Défi national? J'ai trouvé ceci ..... " les Médiathèques Albert Camus et des Semboules proposent des ateliers ouverts à tous ". Antibes Juan les Pins .... Tu es de là?
En tous les cas, je me suis laissé guidé par le rythme de tes idées, et le flot de tes mots, flot en toute liberté que tu attribue à la mer, aux océans, dont le flux et le reflux me font marrer .... Me revient en tête cette citation de je ne sais plus qui, " dans le monde, il y a de plus en plus d’étrangers " ... Peut être style " no sense " ...
Amic@lement. Yann
ps, tu donneras peut être suite à cet événement ...
4MonaMercredi 22 Mars 2023 à 15:39Le dormeur du rivage
Il dort, à la lisière de la terre et de la mer.
Il est resté parmi nous le temps des premiers pas, des premiers rires, des premiers mots.
Les vagues viennent lui murmurer une berceuse qu'il n'entend pas.
Il ne sait plus rien de la guerre, du bruit des bombes, de la fuite, de l'espoir.
Dans l'eau, il a cherché une main.
Il est petit, il dort, les bras le long du corps.
Il est petit, il dort, la tête dans le sable.
In memoriam Alan Kurdi, 2 septembre 2015.
Pierre Maubé
Des rêves sans frontières
Des rêves sans haine
En écoutant le murmure des vagues
Un même chant pour tous les continents
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"Où sont les différences dans les cœurs des enfants
De là-bas ou d'ailleurs, d'hier ou maintenant
L'autre est de mon rang, de mon sang, c'est un frère
Il n'y a vu du ciel, aucune ligne sur la terre
Partager le même soleil
S'éveiller sous le même arc-en-ciel
Espérer la même lumière
Redessiner d'autres frontières
Je vous parle d'un monde qui n'existe pas
Un monde où les frontières ne diviseraient pas
Infantile utopie ou combat d'une vie
Redessiner d'autres frontières"Yannick Noah
bonjour balaline
les pauvres personnes rêvent certainement d'un d’un eldorado européen et tous rêves déjà au paradis Pauvres gens désabusés qui ne sont fait que de douleurs pauvres émigrants merci balaline pour ces jolis mots mais oh combien douloureux belle soirée et toute mon amitié monette
Écho :
Chaque montagne a son écho. Ceux des miennes me sont essentiels. Les siennes sont si lointaines !
Cela fait longtemps déjà qu’il est parti. Il a traversé plusieurs pays, pluie, bourrasques, tempêtes extérieures, tempêtes intérieures, contre vents et marées il a cheminé…
D’un pays à l’autre, ici, ailleurs, ailleurs encore, ailleurs toujours, de rares sourires, beaucoup de peurs, de nombreuses frontières, jamais un regard en arrière…
Des montagnes, des vallées, des rivières, des égarements citadins, plus loin, très loin, avancer sur des chemins incertains…
Un jour, espérer le but atteint, poser son regard sur demain, souffler enfin…Mais au fond de sa mémoire, en fermant les yeux le soir, entendre résonner la voix de ses montagnes, et se permettre une larme…
Passeports, certificats d’hébergement, visas
Et le reste qu’ils ne nous disent pas
Sont les nouvelles chaînes de l’esclavage
[…]
Génération africaine de la mondialisation
Attirée, puis filtrée, parquée, rejetée, désolée
Nous sommes les Malgré-nous du voyage.
(Fatou Diome, Le Ventre de l’Atlantique)
bonjour balaline
et chaque soir ils transporte l’espoir d’un autre lendemain et chaque soir transporte l’espoir d’un autre lendemain d'un lendemain meilleur pas simple le périple des migrants. Ils sont partout abusés, rejetés, regardés mais avant tout il s’agit d’hommes, de femmes et d’enfants fuyant la barbarie et qui arrive tous meurtris quand ils ne meurent pas dans ce périple inhumain et sous tes mots très beaux mais combien difficiles toute mon amitié monette
bonjour balaline
malheureusement d’actualité… triste époque hélas! le rêve d’abondance très souvent se charge en désespoir et rude sera le rivage et leurs illusions leurs cœur broyés tendu de noir tes mots m’ont vraiment touchés belle journée à toi balaline et toute mon amitié monette
Avec une telle affiche on ne pouvait que parler de ces pauvres gens qui partent à l'aventure, sans rien, laissant tout derrière eux... Et que trouvent-ils en arrivant chez nous ?
C'est de pire en pire Balaline14MahinaJeudi 30 Mars 2023 à 10:22Un texte fort dont les dernières lignes devraient être reprises par tout un chacun!
"Où vont les voix des hommes qui veulent vivre libres et s'asseoir au soleil en partageant leurs rêves ? "
Un jour viendra, pas si lointain, où rien ne retiendra le flot des démunis, des bannis, des errants. Les frontières sont des idées, des mots inventés par la peur, des illusions bientôt perdues et il nous faudra rendre des comptes pour avoir détourné le regard et fait la sourde oreille. Tu écoutes, j'entends et partage.
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Il y a tant de déracinés dans le monde qui n'ont plus où aller parce qu'ils sont rejetés de partout. Plus de terre d'où ils viennent, pas de terre pour les accueillir. Combien sont-ils ces hommes, femmes, enfants en errance.
La terre pourtant est une pour tous. Les frontières sont des créations humaines qui ne sont prétexte qu'aux guerres, aux pressions, aux répressions.
Pauvre humanité qui s'inflige autant de souffrances inutiles alors que le bonheur serait dans le respect et le partage.
Bonne journée Balaline