Mes deux bras autour 

rester silencieux si près de ce bleu

où flottent les arbres

Un vol d'ailes cendre

effleurent le ciel

de leur couleur tendre

Les fées sont cachées

leur souffle est passé

au bout de mes doigts

On entend la mer

qui  délivre son chant

dans les coquillages 

Quelque temps encore

à chasser les ombres

à remplir l'absence

  de soleil et d'encre

Dans la forêt de pins, ce matin 9h (clic)  

Un peu de douceur sur les paupières

des milliers de soleils éclairant le sentier

la forêt se réveille et partage son or

Comment ne pas sourire 

à ce jaune qui chante et enchante chaque instant

Mélange de tendresse de caresses éphémères

ce matin impatient

 danse dans la lumière

et rend les gens heureux 

Apprivoiser le réveil du matin

pas à pas dans le silence ouaté

sur chaque herbe chaque ride 

frissonnantes 

S'envelopper longuement de cette romance printanière 

cadeaux offerts au petit jour

et prendre soin 

de toutes ces beautés éphémères

car la vie bat encore sous leurs ailes

Devenir pour un temps

gardien de l'impossible

loin des regards étranges 

jetés comme un mauvais sort

Resserrer ce lien 

qui nous lie 

à chaque parcelle de vie

du minuscule au majuscule

tendrement

comme l'on prend soin de tous ceux qui nous sont chers

Journée mondiale de la terre  22 avril 2021

Il était calme mon ciel du matin

Il sentait le pin la fougère le lichen

Une invitation au voyage

juste en levant les yeux

en se lovant dans tout ce blanc

un immense voile de mariée 

 dérivant jusqu'à l'océan 

Le vent est venu là, pour jouer à son tour

le chant des vagues appelantes

qui décolèrent avec le jour

Quelle impatience tout à coup

à vouloir enlacer les beautés de la terre

les odeurs les couleurs les lumières les ombres

deviner ses secrets ses colères ses silences 

et engranger tous ces bonheurs

pour plus tard

pour un autre départ

Ouvrir l'écrin précieux de l'espoir 

nourri des rêves les plus audacieux 

de rencontres florissantes

lorsque cette grille ouvragée

s'offre en toute simplicité 

à ceux qui vont franchir le pas

Se laisser glisser dans cette échancrure

pour vagabonder sur de nouveaux sentiers

écouter les eaux qui cascadent tout près

sortilège enveloppant ces instants indéfinissables

éloignant pour un temps les blessures du passé

L'ombre s'en est allée avec le jour

il faut continuer à naviguer

éviter les bourrasques les naufrages

chasser chaque sillon de larmes

s'ancrer dans le bleu voyageur

regarder l'enfant sautiller sur le chemin 

avec la joie au bord des yeux