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      Ils voyagent avant l'orage

    les nuages si près des arbres

    à la lueur des premiers frissons orageux

    Ni gaie ni triste

    une fluidité bleu-nuit s'étire sur la terre assoiffée

    comme la mer en son vague à l'âme

    C'est étrangement beau dans l'approche du crépuscule

    Si étrange quand j'ai vu ce visage

    un ovale parfait dessiné dans le ciel

    Un message, un signe, une solitude errante ?

    Je regarde encore et encore mon image captive

    d'où s'éloigne le naufrage du soir

    et je ne trouve toujours pas les mots

     

     


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    Mélodie des couleurs

    de ce ciel incendié

    quand le soleil y naît pour butiner la terre

     La grâce s'est penchée sur chaque herbe, chaque fleur 

    comme un voile enchanté dissipant le malheur 

    Un voyage à la lueur des heures douces

    un vertige coulant sur la plaine

    ensemençant les blés, d'or et de bleuets

    Tout est rêve, offert à l'univers

    un baiser du matin sur les ailes du jour

     

     

     

     


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     Château de Quéribus  Aude (clic)

     

    Quelques pas encore et le passé ouvre son coeur de pierres

    Falaises, précipice, éperons rocheux

    souffrent sous la cacophonie des vents

    la morsure du soleil

    Ici le roc tisse l'histoire du drame Cathare

    où chaque marche appelle des sensations émues

    les ombres du passé glissant sur les ruines solitaires

    que le couchant inonde de lumière 

     

     

     


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    La nuit s'est posée sur le dernier rayon  

    à pas de satin noir

    en suaves parfums 

    Elle nous rassemble autour des photophores 

    d'où je devine les contours 

    des visages tant aimés

    Des heures douces où tremblent les flammes

    où dansent les ombres fauves

    où palpitent les derniers souffles crépusculaires  

    Les senteurs de l'été se mêlent aux souvenirs

    comme une petite musique nostalgique

    où les papillons de lumière 

    petites âmes voyageuses  

    animent la beauté de l'instant 

    Dans ce cocon soyeux

    les heures se sont tues 

    nos regards se partagent 

    l'émouvante soirée de nos retrouvailles inespérées 

    Balaline 

    20 mai 2021

     

     


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    Et l'on entend tout près ses étranges paroles 

    un gémissement triste les jours 

    de grande solitude 

    L'ancêtre n'est pas vaincu 

    Son chemin sur la terre 

    pétri de meurtrissures d'orgueil 

    de silence de mystères 

    l'auréole à présent 

    d'une image de grand sage 

    Lesquels de mes aïeux a t-il ainsi connus ?

    Des rires d'enfants joyeux 

    des soupirs harassés 

    ou les chants du poète ?

    Son corps noueux et dur 

    dit bien plus que les mots 

    il raconte l'histoire 

    de vies d'hommes de femmes d'enfants 

    la vie d'un autre temps 

    au milieu de ses frères 


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