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Bleu vertige
Ô moun païs
au silence de pierres
de brebis égarées sur les drailles asséchées
tu as tremblé sous la torpeur de ces derniers étés
du bleu qui n'en finit pas de brûler
et dévore herbes et arbres
Bleu vertige
chauffé à blanc
où l'insecte s' affole où l'humain cherche l' ombre
Tout grésille à l' écho des cigales
le rapace crie là-haut sa solitude
le chêne entame sa mort lente
Aller chercher au ciel un semblant de réponse
quelques prières pour le vivant
quelques espérances jetées à tout hasard
tandis que nos chemins s'abîment
sous nos irrévérences
Balaline 15 septembre 2021
pour l'Herbier d' Adamante
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Commentaires
La sève de la vie triomphera
Nourrie et soutenue par le passé
Jusqu'au bout, le vieil arbre centenaire
Indiquera des chemins d'avenir
Malgré les cendres et les flammes brûlantes
Qui dévorent nos plus beaux paysages
J''aime beaucoup ta proposition Balaline, et ta belle campagne sauvage que j'ai tant admirée avec ces parfums de garrigue et les cloches des brebis ou des chèvres dans le Quercy noir ou blanc je ne sais plus sur les hauteurs de Rocamadour par exemple...
MerciChercher l'Espérance au ciel
trouver la force en ses racines.
D'une génération à l'autre
vivre chacun des richesses
et du partage de sa saison !
Le chêne se meurt, pourtant il nous parle de beauté en bleu de ciel et blanc nuage.
Bonne semaine Baladine
6adamanteLundi 20 Septembre 2021 à 23:31Un poème d'une grande profondeur, à lire et relire avec un grand plaisir. Merci Balaline. Je rajoute le lien sur la page.
7Françoise Vieille MaMardi 21 Septembre 2021 à 09:29Merci.
le seul mot qui me paraît en accord le plus profond avec les tiens. J'aurais aimé les écrire. Mais vous êtes "vous", et je suis "moi" . Tout est bien ainsi.
Bonsoir Balaline
Un magnifique poème pour un herbier que j'imagine plein d'odeurs d'herbes séchées et de jolies couleurs !
Je ne suis pas très présente en ce moment, mais je ne vous oublie pas et c'est toujours avec plaisir que je retrouve, moins régulièrement, les amies de par ici !Bonne semaine chère Balaline
et bis amicale.
LéoneEn quelques mots bien choisis, tu nous dresses le portrait de la nature malmenée par l'homme. Que d'irrévérences allons nous encore commettre ? Quand allons-nous réagir ? Et ça commence déjà par le lambda qui jette ses ordures partout pour finir par le grand industriel qui exploite les ressources de la terre plus vite qu'elle ne les fabrique.
C'est la chronique d'une mort annoncée.... la nôtre par notre faute
Bonne soirée Balaline
bonjour
un très beau poème
tu as vraiment une belle plume
pauvre nature
amitié et belle journée
12Betty...Lundi 27 Septembre 2021 à 11:4413MahinaJeudi 30 Septembre 2021 à 15:34J'aime!!
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Dimanche 24 Octobre 2021 à 09:25
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Charmée dès le premier mot et un peu inquiète d'avoir du mal à deviner une langue d'oc qui est étrangère à la normande que je suis restée, même sur la rive est de l'Epte. Embarquée par les divagations près de ce chêne dans sa mort lente. Accrochée à la force des espérances terrestres du vivant pour survivre à la honte nos irrévérences accablantes.
Merci pour ce poème