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Un pastel de Martine Madelaine-Richard
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Le marché de Carcassonne
Carcassonne se réchauffe sous les pâles rayons de ce matin d'automne où les quelques passants se pressent au marché. Elle est belle en novembre, ses teintes adoucies par les premiers frimas.
J'aime la retrouver, me perdre dans ses ruelles comme si nous étions encore ses enfants insouciants puis flâner aux étals, dire bonjour à Emma.Les fleurs d'Emma
son paradis de couleurs
sa tendresse parfuméeC'est un petit bonheur de vivre auprès des roses, des marguerites et des bleuets, des tournesols , des gueules de loup, des violettes, des bouquets de lilas.
Elle a perdu son âge en côtoyant ces belles qu'elle bichonne, hume, effleure précautionneusement.
Mais son précieux trésor reste la rose rouge, celle qui représente son vieil amour enfui, celle qu'il lui offrait en guise de poème.Ta tristesse Emma
perle encore sur tes roses
sur le pourpre des pétales
comme ton sourire fanéJ'adore la retrouver bercée par ce mystère de la beauté des fleurs, leur senteur, leur forme et leur légèreté.
C'est elle qui m'a offert ma toute première rose, celle de mes dix ans. J'en suis encore émue .Aujourd'hui, je pense très fort à toi, demain c'est la Saint Valentin et je sais ta douleur de ce jour qui revient.
Chaque rose rouge
Amour ou tragédie
Emma n'oublie jamaisBalaline
13/02/2023
Pour l'Herbier poésies d'Adamante
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Dernières heures des jeunes pins brûlés avant la coupe
D' énormes tas de jeunes pins calcinés bordent les routes
Ces immenses étendues de la terre endeuillée
A la tristesse qui court comme la flamme
A l'arbre qui gémit et succombe
A ce paysage ruiné qui ne peut que pleurer
A tous ces petits et ces grands, perdus pour l'éternité
Je sais qu'un jour l'oiseau viendra ensemencer nos terres brûlées
Balaline
13 janvier 2023****
Tristesse
A l'anonyme petit sentier
à la polyphonie des senteurs
et des couleurs
indéfinissables
à l'ombre
au lièvre, au pigeon ramier
à la cabane d'enfants
aux grands pins altiers
au petit peuple caché
Au paysage aimé
J'entends
ce qui en toi
pleure sans larme
En feu
le lieu même de la vie
Merci Mona
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Photo ABC
http://jardin-des-mots.eklablog.com/Une écharpe de chanvre
négligemment nouée
sur deux piquets de bois
comme l' heureux présage
d'une prise de conscience
de la sensibilité des arbres
Autrefois, il n'y a pas si longtemps
ils clôturaient les champs
de cet horrible fil aux épines meurtrières
barbare barbelé
qui mutilait les corps
une année après l'autre
en éventrant leurs fûts
avant d'être englouti
sous le tendre aubier
Je regarde ces liens
si doux à nos regards
Les arbres respireront
la joie d'être compris
enfin
d'avoir persuadé
les hommes, de leur souffrance
Mais oui, on peut les câliner
ils nous le rendent bien
par leur force, leur sagesse
leurs multiples bienfaitsCes petits bouts de ficelle
comme un collier de soie
enroulé sur leurs cous
simple et bienveillant
une juste déférence
à nos nobles soigneursBalaline
09/02/2023
Pour l'Herbier de poésies
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Un soir de février à l' île d'Oléron ( clic sur l'image )
Un frisson court à marée basse
en symphonie couleurs pastel
Cette tendresse océane
enveloppe le jour déclinant
de l'absence de bruit
L'océan ronronne au loin
fredonne son chant crépusculaire
où se mêlent l'ombre et la lumière
La nuit effacera
les papillons d'écume
le vol des oies sauvages
chaque mot chuchoté
libéré sur nos pages
Le château d'Oléron
01/02/2023
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Un jour de neige sur les causses Quercynois ( clic sur l'image )
Chaque balade sur nos plateaux calcaires recèle souvent de petits trésors très émouvants. De rares passants s'y attardent en hiver, quelques maigres troupeaux, des vols de corbeaux noirs et partout des pierriers, des murets, des ruines d'habitat, vestiges de vies enfuies.
Aujourd'hui tout est blanc, d'un pur qui adoucit le jour, et accroche le regard, magnifiant tout l'espace.Frissons de froid soudains ou de réminiscence
le passé se dévoile
sur fond de fleurs de neigeAinsi s'ouvre une histoire, une revivance du temps pas si lointain où au milieu des pierres, courent de jeunes enfants, paissent les caussenardes sur les pelouses sèches, sous l'oeil vif du berger tout près de sa gariotte.
Beauté et émotion
ce jour en aube blanche
le silence suspendu
le passé qui surgitElles furent oubliées là, les vieilles roues de charrette, après avoir cahoté sur ces arpents de terre, laborieuses et grinçantes sur des milliers de mètres.
Appuyées au vieux mur, elles poursuivent leur rêve de refaire le chemin, de marquer leurs sillons, de retrouver la terre, en accueillant la paix qui s'épanche au soir.Balaline
02/02/2023
Pour l'Herbier poésies d'Adamante
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