-
Dans le silence de l'hiver
Un châtaignier plus que centenaire
Le silence borde le chemin
chemin d'hiver sous le ciel désert
Le vieil arbre n'attend plus rien
ni le vent ni les oiseaux du matin ni les pas du promeneur
Il a perdu le goût des belles choses de la vie
il ne tournera plus les pages des saisons
C'est tellement triste de voir un arbre dépérir
se laisser sombrer sans lamentations douloureuses
pour s'approcher du grand vide de l'absence
l'absence en voiles noirs
où se noient tout à coup
le bleu du ciel la brise dans sa ramure la tendresse des oiseaux
la force de la terre les ombres des nuages
Il nous reste une image
celle de ce vieux sage
voyageant vers la terre
sans larmes et sans bruit
après avoir offert quelques milliers de vies
Les jardins du Ségala février 2021
-
Commentaires
Toujours de beaux poèmes, on se laisse bercer mais ne soyons pas triste, bel arbre a fait son temps et surement beaucoup d'heureux en servant de refuge et de nourriture à nombre de vertébrés et invertébrés, ils sont comme nous et mieux que nous meurent avec beaucoup de dignité si on leur en laisse le loisir ils prennent le temps . Amicalement.
Un vieux chêne est tombé chez nous, à force de trop d'eau à ses racines, il portait une belle bignogne et beaucoup de lierre, ça fait mal de le voir par terre où il semble encore plus gros...
Tu as raison il a offert tant de vies !
Merci pour ce beau poème Balaline
Et pourtant sa mort est source de vie. Elle grouille entre ses racines, au coeur de son tronc, autour de lui. La mort d'un arbre, c'est la transmission de la vie.
Quel bel hommage à ce châtaigner. Tes mots aussi, prolongent son existence.
Bonne journée Balaline
Triste sort d'un chêne abattu
lot du jour quand déssouchés
il lâche prise et renonce
L'homme a nettoyé son pré
gisant en bordure de sentier
Le chêne tristement s'expose
C'était hier, à quelques mètres de notre chez nous
Aujourd'hui, je l'ai vu allongé le lierre comme linceul
en attendant tronçonneuse et feu de cheminée
Triste fin d'un colosse vaincu !
Bonjour Balaline,
Super ravi de lire des inédits sur ton blog, je reviendrai découvrir ces nouvelles lignes de ta poésie si délicate.
Les arbres, comme tout, connaissent aussi une fin, on le sait mais que c'est triste, en effet.
Bon mercredi à toi. Bises.
Fabrice
7MonaMercredi 17 Février 2021 à 18:16Il se tient debout encore
Le vieil arbre plein de sagesse
Et dans ses cicatrices
Tu y as gravé tes mots:
Un poème émouvant
Un bel hommage
Les arbres nous protègent, nous inspirent...
Et chacun de tes poèmes nous en persuade si nous doutions.
Merci pour tout, Balaline.
Ajouter un commentaire
un bel arbre ; peut être le retrouverons nous de l'autre côté.
Un beau poème. Bises