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    " La danse des fayards " Photographe Thierry Vezon 

     

     

    Il est beau ce silence des matins où la brume glisse sur les corps nus. 

    Son écharpe soyeuse vient à peine d'effleurer le jour qu'un océan laiteux chasse

    peu à peu les ombres nocturnes, réveillant les couleurs, les senteurs, chaque

    respiration du vivant.

     

     

    Les hêtres fébriles appellent le soleil 

    Leurs peaux blanches ourlées de gris

    frémissent sous le vent doux 

     

     

    J'aimerais tant les voir danser, onduler sous la lumière, des racines à la cime,

    étirant leurs bras noueux pour enlacer leurs semblables, retrouvant leur fête 

    originelle, loin des hommes et de leurs dérives. 

    Cette magie née à l'aube ou peut-être au coeur de la nuit lorsque les fées se  

    penchent afin de sacrer chaque parcelle de vie. 

     

     

    Instants lumineux qui fourmillent d'espoir

    nous réconciliant soudain avec le monde

    La beauté offerte sur un plateau de joie 

     

    Balaline

    09/10/2022 

    Pour l'Herbier d'Adamante

     

     

     


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    Le plateau de Saugué et ses troupeaux  ( Un des plus beaux points de vue sur le cirque de Gavarnie , Hautes  Pyrénées ) 23 septembre 2022 * Clic sur l'image*

     

    Douceur d'un matin de pré automne

    où coule un vent doux

    où mes yeux s'émerveillent devant l'immensité

    au vert reposant

    tandis que les troupeaux paissent paisiblement

    que tintent leurs clarines

    que semble naître un nouveau monde

    Un jour de paix enfin retrouvée !


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  •  Fontaines de ballerines conçues par l'artiste Malgorzata Chodakowska en Pologne

    Ghibli Community ( face book )

     

     Bien sûr, nous aurions aimé danser cet été, bercés de musique, de brumes

    rafraîchissantes, de nuits hospitalières, de découvertes éblouissantes,

    de tant de rêves à partager !

     Chacun tisse son petit éden estival souvent né de désirs printaniers.

     Mais voilà !

     

    Les cigales ont peu chanté sous un ciel chauffé à blanc

    Le feu a dévoré toutes les vies, des minuscules aux géants

    L'eau, tant d'eau déversée , coule encore chaque jour sur nos terres calcinées

     

    Et les arbres ! pauvres squelettes vêtus de noir, endeuillés des racines à la cime,

    encore gémissants à la tombée du jour. La forêt est perdue, nous sommes

    impuissants.

    Du noir, des larmes, un désert de non-vie sous un astre implacable.

     

    Perdues, l' insouciance, la légèreté, la joie de vivre et de chanter .

    Les danseuses se sont figées , la musique s'est arrêtée, le rêve s'est enlisé.

     Seule la nuit vient doucement rallumer ses étoiles, une trêve dans les blessures

    des jours.

                                       

     

    Balaline

    31 août 2022

     

     " L'arbre est le lien entre les mondes souterrain et céleste. Arbres, éternels efforts

    de la terre pour parler au ciel qui l'écoute ."

     

    Rabindranath Tagore

     

     

      Pour l'Herbier poésie d'Adamante

     

     


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    à l'ombre d'un vieil arbre

    quand la vie est plus forte

    dans cet horrible été 

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    Merci, merci à vous pour vos pensées chaleureuses et amicales, tous vos petits

    mots qui réchauffent le coeur lorsque tout semble sombrer tout autour.

    Je viens juste de rentrer et de retrouver la maison , préservée même si pas très 

    loin, c'est la désolation, cette immensité sinistre de squelettes noircis .

    Après la peur, l'inquiétude persiste encore pour l'après.

    Que verrons- nous demain?

     


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    Personne ne peut ignorer que " notre forêt " brûle depuis maintenant 8 jours, que chaque seconde qui passe emporte de plus en plus de pins et de végétation, tuant tant d'animaux et nous exilant loin de nos villages, de nos habitations.

    Depuis tous ces jours et nuits, je vis la boule au ventre, encore plus depuis samedi lorsque j'ai quitté ma maison avec quelques cartons, des tas de souvenirs incrustés dans les murs, oubliant le jardin, mes livres et mes arbres, tout ce qui fait une vie.

     Je reste dans l'angoisse, suspendue à chaque nouvelle info, au vent qui se déplace, aux hectares perdus.

    Je ne vous oublie pas. 


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